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Quelques
semaines passées à Kanayama,
au confin nord de l'ile principale du Japon, au climat plus breton
que subtropical, réchauffent plus que la température
locale ne pourrait le faire supposer.
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cuissons de 2 à 3 jours en 3 semaines sont déjà
un programme copieux pour ceux qui ne connaissent pas le lieu. Mais
ici, il n'y a pas un jour de l'année où la fumée
ne sort pas des cheminées des anagamas, noborigamas, sueki
ou autre haikaburi. Des fours japonais de tous types s'abritent
sous les hangars où l'on pratique les cuissons à la
Bizen. 100kg de charbon de bois sont méticuleusement insérés
dans chaque chambre une fois la température maximale atteinte.
Le four Haibakuri,
une étrange bête à dompter...
Les
centaines de pièces sorties chaque jour des fours prennent
des couleurs de feu et de braises pour l'éternité.
L'argile ferrugineuse locale se transcende en draperies étonnantes.
Le grand noborigama (6chambres). Un des 7 fours à bois en
activité sur le site de Kanayama.
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Comme il
faut bien remplir les fours, l'atelier est ouvert et disponible
jour et nuit. L'aube étant à 4h30 en juillet, cela
donne le temps aux matinaux de remplir quelques planches avant
le petit déjeuner.
Une quinzaine de potiers de 9 pays différents échangèrent
cette année sans formalités expériences,
techniques et cultures à l'atelier, à la table des
excellents dîners ou autour d'une bouteille de sake. Des
moments inoubliables...
Kamamoto Ryouji Matsumiya.
Le boss de la poterie Kanayama Tsugaru, un bouillonnant mélange
de potier, céramiste auto-didacte, artiste, architecte,
entrepreneur inspiré...
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